• La naissance

    Je me souviens de ce dimanche de septembre 1993.

    Nous avions organisé un weekend/temps fort avec une douzaine de jeunes qui se préparaient au sacrement de la confirmation.

    Au programme de notre matinée de dimanche : prière commune, lecture et partage de la parole de Dieu, temps de silence/intériorisation, eucharistie.

    • Alors que nous pensions avoir de la difficulté à faire entrer les jeunes dans le temps de silence, nous constatons que cette proposition est très bien accueillie.
    • Au terme d’1/2 heure, nous sommes tout surpris de constater que les jeunes demandent à prolonger ce temps.
       
        

    Cette réaction collective me marque et m’interpelle :
     

    • les jeunes trouvent-ils à satisfaire leur besoin d’intériorité compte-tenu d’emplois du temps chargés (sport, musique, télévision, jeux vidéos…) ?
    • comment ces temps d’intériorité sont-ils nourris : casque sur les oreilles, téléphone…? 
       


    Je clos cette réflexion personnelle en me disant : “il y aurait sans doute quelque chose à faire.”

    Un an après, quelqu’un d’Angers fait état d’une expérience vécue à la demande de son évêque, au cœur de l’été : l’Ecole de Prière pour enfants et jeunes.

    La présentation qui en est faite ne me laisse pas insensible. En effet, le programme de chaque matinée est strictement identique à ce que nous avions vécu lors de notre temps fort un an auparavant. 

    J’interprète alors ce que j’entends comme la réponse à mon interpellation de 1993.

    Je décide, en 1995, d’aller au Puy-en-Velay, lieu où les Ecoles de Prière pour enfants et jeunes sont nées, vivre cette semaine en qualité d’animateur.

    Ce séjour me permet d’être au plus près de ce que vivent les enfants, et je reviens à Vertou convaincu qu’il y a là une proposition intéressante pour eux.

    Les personnes à qui je parle de mon expérience du Puy marquent un grand intérêt et expriment le désir d’approfondir cette initiative.

    4 personnes décident alors, en 1996, de vivre elles aussi une EPJ : Troyes et Angers sont retenus.

    En septembre 1996, nous partageons nos expériences et concluons qu’il est utile de proposer aux jeunes de notre diocèse de vivre cette expérience d’EPJ.

    Nous formalisons un projet que nous présentons aux autorités diocésaines. Il surprend, mais reçoit un avis favorable pour sa mise en place.

    La première EPJ a lieu à Angreviers en 1997, et rassemble 33 enfants.

    Depuis cette date, tous les ans, plusieurs dizaines de jeunes vivent cette expérience, et certains reviennent plusieurs fois.”


    Daniel NAUD, Fondateur de l'EPJ 44




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